Politesse et étique dans l’usage des outils connectés : Une logique floue ! #CLOM REL 2014 #MOOC
Profitant des lumières que m’a apporté la semaine sur le droit d’auteurs, les licences libres et le contexte juridique : soudain l’impression que presque tout devient clair.
Depuis bientôt 15 ans je m’efforce, sans formation juridique de commencer l’année par une séance de 55mn consacré aux « droits et devoirs » d’Internet. Présentant l’histoire et les créateurs : Tim Berners lee « inventeur du html » au CERN en suisse.. ( non sur internet tout n’a pas été inventé aux états-unis… La netiquette . Et pour faire pratiquer les élèves je leur demande ce qu’ils en pensent et comment aujourd’hui mettre à jour la netiquette?
Collectivement un document se construit et donné des articles qui ne manquent pas de saveurs sur les droits et les devoirs dans l’usage des casques de réalités virtuels ( Occulus récemment acheté par Facebook ) .
Pour ceux que cela intéresse j’ai plusieurs articles à proposer, mais je ne sait pas à qui? Une grande affiche au format A3 est en cours de réalisation.
Donc dynamisé, remotivé par les hangout de notre formidable intervenante claire et pratique, j’ai fait travailler plusieurs classes de différents niveaux. 6e (12ans environ) à 3ème (15 & 16 ans , ( on redouble dans le systéme français) ). En laissant une part assez grande aux prises de paroles.
Ainsi qu’aux productions graphiques et un travail rédactionnel pour une 3ème plutôt « littéraire ». Notre collège n’est pas en ZEP (zone d’éducation prioritaire : c’est à dire qu’il n’est pas situé au cœur de cité ouvriéres ravagées par le chômage la violence sociale et ses conséquences. Nous avons la chance de faire parti des quelques rares établissements ou la proportion d’enfants « à problèmes » est assez faible par classe. Notre collège de banlieue parisienne ressemble ainsi, selon moi, qui ait fréquenté plusieurs en ZEP, aux établissements moyens de la campagne française.
En attitude d’observateur de leurs questions et de recueil de témoignages.
C’est une véritable soif d’une approche douce et humaine que je perçoit chez les élèves.
Floues sont leurs connaissances mêmes si, jeunes français, ils sont persuadés que le droit à leur propre image est protégé.
Usurpation de compte Facebook. D’identité numérique, ils ont déjà été confronté à cela.
Comment cela s’est réglé? Par une action « technique » : « j’ai pu accéder de nouveau à mon compte j’ai changé et renforcé mon mot de passe. » Parfois aidé par un parent, le plus souvent entre-eux.
Ils savent : qu’il existe des réglements, comme l’âge minimum d’inscription sur Facebook 12, 14 ans c’est toutefois assez flou pour eux. ils savent comment contourner l’obstacle. Cela les contrarient de se mettre en faute, mais cela les préoccupent assez peu car autour d’eux leurs amis, le font.
Ainsi les réseaux sociaux comme twitter, skyblog un service très populaire dans cette tranche d’âge car associé à une radio « jeune » : skyrock, ainsi que MSN et surtout Facebook constituent de véritables « écoles de la triche ».
Pour cette génération le premier contact avec les NTIC ne se fait pas majoritairement en classe mais dans les discussions informelles de cour d’école. Il ont le goût de la transgression le parfum de l’interdit.
Pourquoi ? : puisqu’il leur faut pour y participer, et quoi de plus désirable que je rentrer dans les lieux, inconnus des parent, des enseignants, des adultes, ou leurs pairs échangent sur leurs passions ?, tricher sur leur âge, donc parfois aussi leur identité.
Entré en fraude, en transgressant les réglements qu’ils découvrent tout à la fois ils se vivent en pirates, flibustier, aventurier de ce nouveau continent peuplé de leurs pairs, ou les adultes présents et au fait de ces technologies sont râres. Un endroit au parfum de liberté ou les professeurs sont des étrangers… Un paradis.
Fin de la semaine, passage de connaissance entre différents groupes : projet d’une affiche pour sensibiliser aux questions des droits d’auteurs.
Comme Wikipedia il existe des ressources libres et gratuites que vous pouvez utiliser sans problèmes.
Découvrez les contrats de licence libres pour partager vos créations!
La présentation du contexte s’améliore mais il reste difficile de leur faire percevoir le contexte des droits d’auteurs : voici comment j’essaye :
1) Pour un créatif, toutes les ressources: images, musiques, son…semblent à portée de clic. Techniquement il est si aisé de copier sans perte de qualité.
Toutefois (parfois, certains ont des parents profs ou travaillant dans le droit, ils « savent » confusément qu’il existe des interdits des lois des réglementations, des contrats… Mais ce domaine est flou. )
2) Que le droit des auteurs interdit presque tout c’est une information à laquelle ils peuvent souscrire.
3) Que dans ce contexte « fermé » il existe un « espace de liberté » favorable à la création libre : l’open source, des contrats de licence créative common.
Un espace commun comme dans les villages il existait des près communaux un lavoir, un four à pain utilisable par tous et gratuit. … Voilà une bonne nouvelle.
Wikipedia est un bon exemple de cela. ( Sauf que les a-priori anti-Wikipedia existent chez nombre d’enseignants… Et que certains élèves sont au courant de ces réticences)
Merci aux intervenants de REL 2014 pour m’avoir permis de construire ces cours qui durant une semaine ont peu ou prou tourné autour de cette question des droits d’auteurs et qui aboutissent à des affiches qui ont pour ambition d’alerter et d’informer sur ces questions l’ensemble des 700 élèves des professeurs et des adultes utilisant les outils numériques de ce collége ou, il faut le rappeler les smartphone sont interdits.
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